tag:blogger.com,1999:blog-6161986843091652284.post534215101277197799..comments2013-06-23T18:28:08.333+02:00Comments on Expeconomics : le blog économique de Laurent Denant-Boemont: Catastrophe au Japon, abandon du nucléaire et comportement de surréactionLaurent Denant-Boemonthttp://www.blogger.com/profile/08252381928844005264noreply@blogger.comBlogger7125tag:blogger.com,1999:blog-6161986843091652284.post-52277364849943109992011-04-12T11:22:45.792+02:002011-04-12T11:22:45.792+02:00@henriparisien
désolé, j'avais fait une répons...@henriparisien<br />désolé, j'avais fait une réponse à votre commentaire il y a une semaine, mais suite à une mauvaise manip, le commentaire a disparu. Je prends enfin le temps de refaire mon commentaire.<br />merci pour votre réaction. Sur la structure d'incitation donnée au sujet, si on rentre dans le détail, celui-ci gagne 1000-R^2 (si R est la probabilité reportée d'avoir une pièce fausse) en cas de pièce juste et 200R-R^2 en cas de pièce fausse. Donc s'il reporte fausse à 55%, il gagne 6975 si la pièce est juste et 7975 si la pièce est fausse. s'il reporte 100%, il gagne 0 si la pièce est juste et 10000 si la pièce est fausse. sil dit 50% il gagne 7500 dans tous les cas.<br />sur votre exemple du lanceur, je ne comprends pas trop pourquoi l'explosion d'un lanceur change le calcul coûts bénéfices, sauf si on réalise que les probabilités d'accident implémentées dans le calcul sont erronnées et que l'on révise cette probabibilité. L'occurrence d'un sinistre ne modifie pas normalement la probabilité de ce sinistre me semble-t-il, sauf si on réalise notre erreur ex ante par l'information ex post. Si maintenant, comme le dit J'ai pas de titre (merci pour ce commentaire très intéressant), il s'avère que les probabilités utilisées avant la catastrophe sont erronées, alors OK, les ratios couts bénéfices doivent être recalculés et cela peut contribuer à remettre en cause les politiques publiques, là pas de problème.<br />@anthropo-sociologue<br />bien évidemment, mon raisonnement est fondé sur la clause ceteris paribus et donc a ses limites. Pour votre exemple de cambriolage, je ne suis pas convaincu, car si on va au bout du raisonnement, le cambriolé ajuste aussi son comportement et dans ce cas, rien ne peut vraiment permette de dire si la probabilité ex post d'être cambriolée va changer. le plus raisonnable me semble de considérer qu'elle n'a pas bougé !Laurent Denant-Boemonthttps://www.blogger.com/profile/08252381928844005264noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6161986843091652284.post-34481444492862726622011-04-05T15:09:14.252+02:002011-04-05T15:09:14.252+02:00Dans une interview au Monde de demain, que je ne r...Dans une interview au Monde de demain, que je ne retrouve pas pour l'instant en ligne, le directeur de l'IRSN, Jacques Repussard donne des chiffres intéressants qui permettent un éclairage sur les anticipations de probabilité des acteurs de la filière et sur comment elles se sont avérées erronées (j'aimerais bien trouver ses sources pour faire quelques statistiques persos sur ce point) :<br /><br /><br />Si la nature est imprévisible, est-on condamné à l'accident ?<br /><br />Dans le secteur nucléaire, on utilise des études probabilistes pour dimensionner les installations : on prévoit des redondances, des systèmes de secours, avec l'objectif qu'il n'y ait pas plus d'un accident par réacteur tous les cent mille ans.<br /><br />Or sur le parc mondial, 14 000 années-réacteur sont déjà passées, et les statistiques montrent qu'on est à 0,0002 accident grave par an, soit vingt fois plus qu'attendu selon les études probabilistes, qui ne savent pas bien prendre en compte l'aléa naturel et le facteur humain.<br /><br />Le nucléaire fait jeu égal avec l'industrie chimique. C'est insuffisant. On peut donc se poser la question : l'homme est-il en mesure de maîtriser cette technologie pour diviser au moins par deux ce risque d'accident ? Y a-t-il une barrière ? Ce serait une conclusion inquiétante, car cela signifierait qu'avec 1 000 réacteurs installés, un accident grave se produirait en moyenne tous les dix ans, ce qui n'est pas supportable.<br /><br />Il faut donc consolider la défense en profondeur vis-à-vis de l'aléa naturel, humain - terrorisme compris - et continuer à travailler sur la réduction des conséquences des accidents. Les crédits de recherche de l'IRSN sont en ce sens des investissements de la nation. Or dans le " grand emprunt ", il n'y a rien pour la sûreté nucléaire, alors que le CEA a reçu des moyens pour développer un nouveau réacteur rapide. C'est typique d'une époque où l'on pensait les problèmes de sûreté résolus.J'ai pas de titrehttp://www.jaipasdetitre.frnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6161986843091652284.post-8769802559239020702011-03-27T14:38:23.248+02:002011-03-27T14:38:23.248+02:00Merci pour ce post dont l'originalité, applica...Merci pour ce post dont l'originalité, application de concepts économiques à un accident nucléaire, ne cède pourtant rien à la rigueur de la démonstration.<br />Cependant, celle-ci repose, plus ou moins, sur l'acceptation du principe de "toutes choses égales par ailleurs". La survenue d'un accident nucléaire, pas plus qu'un cambriolage, n'y obéit pourtant que partiellement. En effet, si le sens commun pense qu'un cambriolage ou un accident nucléaire a plus de chances de se renouveler c'est qu'il y a un certain nombre de facteurs objectifs qui le laisse penser. A la suite d'un premier cambriolage, le voleur connaît les lieux, n'a pas pu tout emporter, sait que les propriétaires sont assurés et vont remplacer les objets par des neufs... ce qui l'incite à revenir, je parle bien évidemment d'un cambrioleur sérieux qui connait son métier ;-)<br />Pour les centrales nucléaires : les similitudes de conceptions et de procédures entre les différents pays, le vieillissement de celles-ci mais aussi que les tremblements de terre obéissent à des cycles et que la survenue d'un premier peut être le signe d'une reprise de l'activité sismique. Tout cela est connu... sauf des dirigeants de centrales qui pensent que les accidents sont dus au hasard et non à leur souci de rentabilité maximale.anthropo-sociologuenoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6161986843091652284.post-69800046631697155602011-03-24T11:10:11.960+01:002011-03-24T11:10:11.960+01:00Il y a une chose que je n'ai pas très bien com...Il y a une chose que je n'ai pas très bien compris dans votre exposé : vous écrivez : <br />"Le gain de chaque partie est d’autant plus élevé que la probabilité reportée par le sujet est proche de l’événement vrai. Un sujet indiquant 100% de chances d’avoir une pièce faussée gagne plus si la pièce est réellement faussée que s’il indique 50% de chances seulement."<br /><br />Donc, si j'ai bien compris un joueur qui déterminerait correctement à partir du lancé la proba balesienne d'avoir une pièce fausse a intérêt à dire 100 ou 0 plus que la proba calculée.<br /><br />Pour prendre un exemple chiffré, j'ai déterminé que la proba est de 55 % ;<br />Si je dis fausse à 100 %, je vais gagner dans 55 % des cas 100 donc gain de 55 ;<br />Si je dis fausse à 55 %, je gagnerais si elle est fausse 55 * 55 % donc 30.25 et si elle est vrai 45 * 45 % au total 50.5.<br /><br />==<br /><br />Pour en revenir à Fukushima, les événements récents ne modifient bien sûr pas la probabilité qu'une nouvelle catastrophe se produise. <br /><br />Par contre, ils ne peuvent que modifier la perception de cette probabilité et donc entrainer des modifications fortes sur le calcul du ratio bénéfice / risque : l'explosion d'un lanceur fait augmenter significativement les coûts d'assurances des satellites suivants.henriparisiennoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6161986843091652284.post-69487870577720706952011-03-23T19:45:57.908+01:002011-03-23T19:45:57.908+01:00- les écologistes disent-ils que la probabilité de...- les écologistes disent-ils que la probabilité de nouveaux accidents augmentent parce que c'est arrivé au Japon ? j'en suis (et j'essaie de me soigner ;)) mais je n'ai rien entendu de tel. d'ailleurs, on n'a pas attendu cet évènement dramatique pour demander - au minimum - la tenue d'un débat public.<br /><br />- j'avoue que je ne vois pas bien quels sont les coûts sociaux "extrêmement importants" de l'abandon de l'énergie nucléaire (reconversion de la main d'oeuvre ?) mais l'intérêt de maintenir le parc nucléaire français doit être étudier à la lumière des coûts et avantages des différentes alternatives, du tout fossile (ressources non renouvelables) au tout renouvelable (peu crédible sans des investissements importants dans l'efficacité énergétique).<br /><br />- sans m'étendre sur ce qui pose problème aux anti-nucléaires, l'abandon de l'énergie nucléaire ne se justifie pas uniquement par le risque d'accident de l'ampleur de Tchernobyl, Three Mile Island ou Fukushima. Car au-delà de cette question (la société accepterait-elle de prendre le risque d'une telle catastrophe même si la proba est proche de zéro ?), on peut relever d'autres éléments qui incitent les écologistes à rejeter l'option nucléaire comme solution aux défis énergétique et climatique : épuisement du stock d'uranium, coûts sociaux en terme de santé publique et d'érosion de la biodiversité dus aux pollutions de l'air et du sol dans les régions d'extraction du minerai, à l'exposition aux radiations pour les personnels de maintenance dans les centrales, au rejet d'eau chaude dans les cours d'eau et des fuites accidentelles, ... and last but not least la facture de la gestion des déchets à très long terme (à ma connaissance non estimée) et du démantèlement des centrales lorsqu'elles arriveront en fin de vie (a priori largement sous provisionné). peut-être que ces défauts sont surestimés par les écologistes, mais dans la mesure où ces coûts ne sont pas mieux intégrés dans les prix de l'électricité nucléaire, ce n'est pas forcément évident d'évaluer avec une grande précision ces inconvénients.<br /><br />- face aux critiques des anti-nucléaires, la réponse de la plupart des formations politiques consiste à injecter davantage d'argent public dans la filière nucléaire pour investir dans la recherche alors que le nucléaire capte déjà la majorité des crédits de recherche publique sur l'énergie et que le nucléaire représente moins de 20% de l'énergie consommée en France et moins de 5% dans le monde. est ce bien rationnel ou responsable ? ;-)<br /><br />- en fait, le nucléaire c'est un peu comme le poker : plus on mise, moins on est prêt à abandonner la partie.Vincent le gloppeurhttp://vincent.b.1310.free.fr/dotclearnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6161986843091652284.post-70905040402838545002011-03-21T06:42:40.461+01:002011-03-21T06:42:40.461+01:00@J'ai pas de titre :
Merci pour le commentaire...@J'ai pas de titre :<br />Merci pour le commentaire. Pas totalement en désaccord avec vous, on est dans l'événement rare et il n'est pas certain que les probas soient disponibles (mais je pense que tout cela est dans le nucléaire quantifié et certainement probabilisé quand même). Donc les événements récents modifient-il la probabilité d'une catastrophe nucléaire ? Je n'en sais rien, c'est aux experts de le dire, mais je ne suis pas sûr que la réponse soit positive. Mais le billet ne fait pas l'impasse globalement sur cela, puisqu'il s'appuie sur la révision bayesienne des probabilités (les probas sont bien modifiées par l'occurence d'un événement), il est vrai en supposant que les probas a priori sont parfaitement connues.<br />toutefois, votre remarque ne remet en rien en cause la possibilité de surréaction : si la proba est imparfaitement connue et doit être révisée en fonction d'un nouvel événément rare, la révision se fera au-delà de ce qu'un décideur bayesien rationnel ferait.Laurent Denant-Boemonthttps://www.blogger.com/profile/08252381928844005264noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6161986843091652284.post-57083202275673367302011-03-20T21:43:52.723+01:002011-03-20T21:43:52.723+01:00Intéressant, mais le billet me semble faire l'...Intéressant, mais le billet me semble faire l'impasse sur l'idée que le réajustement des probabilités peut simplement être tout à fait rationnel. Un agent n'a pas d'information parfaite sur les probabilités réelles d'un évènement. <br /><br />Il formule donc une hypothèse sur cette probabilité en fonction de la fréquence observée de cet évènement. Et eu égard à la très faible fréquence de tels évènements, toute réalisation supplémentaire modifierait donc très fortement la probabilité hypothétique.J'ai pas de titrehttp://www.jaipasdetitre.frnoreply@blogger.com